Sculptures, Dali etc

12/02/21


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Un beau diaporama de Dali pour commencer

Ensuite, voici les œuvres du copain Dominique (DoCh sur le forum FAR), par ailleurs auteur de "Mes autos émoi" ( edition.glendale@yahoo.fr ).

Son site

Ça change un peu des arbres à cames et de des microcontrôleurs PIC ou Arduino!


QU’EST-CE QU’UNE SCULPTURE ?

« La sculpture donne un sens à la matière » (Luc Benoist in Histoire de la sculpture).

On peut aimer une œuvre artistique sans, dans un premier temps, savoir exactement pourquoi. Puis, la réflexion se construisant, on cherche les raisons de cette attirance. On peut la considérer d’emblée comme un tout fini, une réalisation accomplie, sans imaginer une seconde le cheminement et les moyens mis en œuvre pour arriver au résultat final. Mais souvent, devant une sculpture, des questions se posent : comment l’artiste a-t-il procédé ? Comment tout cela ça tient-il ? Est-ce que c’est creux ? Quelle en est la matière ?...

Ne pas chercher de réponses à ces questions, ou ne pas les donner, peut, bien sûr, participer du mystère de l’œuvre. Je crois cependant qu’un minimum d’explications est préférable, afin que celui qui regarde devienne familier de l’événement artistique, et même un petit peu complice, par procuration, de la réalisation. Une sculpture est le résultat d’une démarche complexe ou interviennent l’imagination, la recherche du beau, et une certaine technicité. Comme le dessin, elle réclame une bonne perception de l’espace, mais elle s’en différencie par le merveilleux accès qu’elle se donne à la troisième dimension. Le regretté humoriste Jacques Faizant, grand amateur de vélo, qualifiait le cycliste de piéton miraculé. En le parodiant, on peut dire que le sculpteur est un dessinateur miraculé. Car la sculpture lui permet de créer des volumes dont le relief et les ombres vont constituer les éléments esthétiques essentiels de l’œuvre. Cependant, sa tâche sera beaucoup plus longue et délicate, car, si pour un dessin il n’y a qu’un seul point de vue, qu’un seul « profil », ici toutes les lignes, tous les profils, toutes les silhouettes doivent être plaisantes à l’œil.

Les premières phases du sculptage sont particulièrement ingrates, lorsque la forme n’est encore qu’en gestation. Puis, petit à petit, l’objet se révèle et apporte alors à l’opérateur tout l’intérêt et toute la fièvre de la création. Le grand Rodin disait qu’« on ne sculpte bien que sur de la sculpture faite », c’est-à-dire quand l’acte de sculpter commence vraiment à « donner son sens à la matière ». On raconte qu’un enfant s’émerveillait de voir un sculpteur terminer une sculpture en bois :
-  Comment savais-tu qu’il y avait ce cheval dans le morceau de bois ?

Sans entrer dans une rétrospective exhaustive, rappelons qu’au cours des âges, les matériaux utilisés ont été très variés, allant de l’argile au bois, en passant par l’os et la pierre. Après que le marbre et le bronze aient été largement employés, les temps modernes ont fait une place aux métaux autres que le bronze, aux ciments, au verre, puis aux matières plastiques. On voit même aujourd’hui intervenir dans les sculptures modernes des objets manufacturés détournés, des liquides, des photos, ou bien encore des procédés techniques très sophistiqués et même parfois immatériels, comme la lumière. Les sculptures sont quelquefois spontanément mobiles, comme celles de Calder, ou animées par différents procédés. Personnellement, j’ai eu, à mon niveau, l’occasion de travailler, outre la dentine et l’amalgame d’argent dans la bouche de mes congénères, le bois, certaines matières plastiques, le béton cellulaire, la terre glaise, le métal, et le plâtre.

Le bois, le polyuréthane et le béton cellulaire sont travaillés par soustraction de matière. La terre par modelage. La manipulation du métal et du plâtre est plus complexe, souvent difficile pour le premier, toujours salissant pour le second.

Quoi qu’il en soit, pour qui aime se servir de ses mains pour effectuer des tâches matérielles, la sculpture constitue une agréable activité, et permet à certains de voir naître une véritable vocation. On peut, comme je le fais, se contenter de rester un modeste arrangeur de volumes, et en retirer cependant de réconfortantes satisfactions intimes.

Et quand des personnes de bonne compagnie vous encouragent à persévérer, en vous offrant une belle vitrine, c’est encore un plus...

Merci, Philippe.


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